Perception visuelle : comment nous voyons et percevons

La perception visuelle est un processus psychique lors duquel l’être humain s’informe sur les objets qui l’environnent grâce à l’intermédiaire qu’est la lumière, et qui est donc fondamentalement influencé par les trois facteurs lumière, objet et sujet percevant.

Dans l’œil, une image inversée est formée sur la rétine par une lentille déformable. De la rétine, cette image est transportée au cerveau par le nerf optique. Le cerveau remet l’image reçue à l’endroit et traite l’information. Un appareil photo s'inspire également de ce principe : le diaphragme joue le rôle de l’iris déformable. Le capteur d’image est une imitation de la rétine, sensible à la lumière. Ici aussi, l’image est inversée, sa remise à l'endroit sur l'écran se faisant au moyen d'une puissance de calcul.

Dans le cas de l’œil humain, il existe des différences entre l’objet perçu et l’image sur la rétine : du fait de la surface de la rétine, l’image projetée sur cette dernière est déformée spatialement (aberration sphérique). Il survient en outre une représentation faussée du spectre de couleurs (aberration chromatique). S'agissant de cette dernière, de la lumière de différentes longueurs d’ondes est réfractée différemment de sorte que des franges colorées apparaissent autour des objets. Le cerveau élimine ces erreurs de représentation lors du traitement ultérieur de l’image.

La psychologie de la perception est une discipline scientifique qui s’intéresse aux différents aspects de la perception visuelle, et particulièrement à la perception neuronale et au traitement des stimuli sensoriels. Pour bien comprendre la perception optique, le procédé de formation des impressions visuelles est essentiel. En particulier, ce qui ressemble à des dysfonctionnements permet d’étudier les modes d’action et les objectifs de la perception.

Dans ce domaine, il existe d’une part les phénomènes de constance subjective. En raison de variations - de l'éclairage, de l'éloignement ou de la perspective - des objets constants génèrent sur la rétine des images de forme, de taille et de répartition de luminosité différentes. Les mécanismes de la constance subjective compensent ces images rétiniennes divergentes.

Avant de pouvoir affecter des propriétés aux objets, ces derniers doivent tout d’abord être reconnus, donc distingués de leur environnement. De ce processus d’interprétation découlent des lois de la perception des formes, selon lesquelles certaines configurations sont assemblées pour former des figures ou des objets. Les lois de la Gestalt ont aussi un intérêt pratique pour les concepteurs lumière. Chaque installation d’éclairage est constituée d'un agencement de luminaires, que ce soit au plafond, sur les murs ou dans la pièce. Cependant, cet agencement n'est pas perçu directement mais organisé en figures, selon les règles de la perception des formes. L’architecture environnante et les effets de lumière des luminaires donnent naissance à d’autres motifs qui sont pris en compte par la perception.