En parlant avec lui, on a rapidement l'impression que cet artiste ne laisse rien au hasard. Ceci concerne aussi bien son travail artistique que le studio qu'il a aménagé selon ses propres besoins. Penn considère entre-temps l'éclairage des peintures comme une partie intégrante de son art : « J'ai décidé de ne vendre dorénavant une peinture que si le collectionneur l'éclaire avec un projecteur ERCO. On doit comprendre ceci : la lumière fait partie de l'art. Bien qu'elle ne soit pas directement liée à la peinture, elle fait partie de l'œuvre d'art. Elle produit l'effet précis que je recherche. » explique-t-il. « Personnellement, je n'utiliserai que des produits ERCO car je considère qu'ils sont les meilleurs du marché. La technique LED présente en outre l'avantage de n'occasionner aux peintures aucun dommage lié aux UV ou à un dégagement de chaleur. »
Il y a trois ans environ, Matthew Penn a découvert dans une galerie des produits du fabricant allemand d'éclairage architectural. Il utilise désormais les projecteurs dès le processus de peinture dans son atelier et lors de la présentation de ses œuvres : « À l'avenir, je souhaite n'exposer que dans les espaces dont l'aménagement correspond précisément à mes attentes : les murs doivent être noirs et il ne doit y avoir aucune autre lumière que l'éclairage des projecteurs ERCO disposés exactement pour faire ressortir des zones définies des peintures. Dans un lieu d'exposition, nous souhaitons un éclairage contrôlé par des détecteurs : l'entrée d'une personne déclenche un projecteur Pollux de 3000 kelvins qui éclaire progressivement dans le noir, puis c'est au tour de l'autre de 4000 kelvins ; vous avez ainsi l'impression que la peinture évolue juste devant vos yeux. Elle s'éveille à la vie. Les effets que j'ai obtenus comme peintre sont ainsi renforcés par l'utilisation spécifique de la lumière. On peut ainsi, avec une paire de projecteurs, éclairer le front, les yeux, le menton et les épaules de la personne représentée. Pour obtenir l'effet désiré, j'utilise jusqu'à quatre jeux de projecteurs Pollux. »
Les effets que j‘ai obtenus comme peintre sont renforcés par l‘utilisation spécifique de la lumière.
Penn ne peint que dix à douze portraits chaque année – son processus de peinture exige une grande précision, de la patience et de la persévérance. Il poursuit son chemin avec une grande sûreté : « Dans le monde de l'art, on peut faire des millions et des millions de choses ; un nombre infini d'idées et de concepts peuvent être réalisés. Mais je ne m'intéresse qu'à ce minuscule pourcentage : cette chose à laquelle je crois est le chemin que je dois poursuivre. Dans mon œuvre, il y aura toujours ces arrière-plans sombres et les parties éclairées sur les visages des personnes dont je fais le portrait. Pour poursuivre selon ce principe, j'offrirai toujours aux collectionneurs la possibilité de voir comment je progresse en tant qu'artiste sur des années dans le cadre de cet ensemble de règles définies. »